[QUÉBEC, Qc] Certains jeux d’évasion créent le buzz dès leur ouverture, récoltant une tonne de commentaires dithyrambiques* et ce, autant des néophytes que des joueurs d’expérience. C’est le cas d’Abstraction, le mystérieux troisième scénario d’Eliviascape.
On te cachera pas que nous étions dans l’expectative, surtout qu’on revenait d’un périple à Paris où on a fait juste des jeux de malade! Est-ce si exceptionnel? Allait-on être impressionnés?
On ne te laissera pas languir, c’est effectivement une expérience géniale!!! (Tu peux quand même finir de lire l’article pour savoir pourquoi.)
Qui de mieux que Cloé pour investiguer sur cette histoire de salle d’attente louche avec nous. J’en ai passé des heures avec elle à l’urgence! Bras cassé en tombant d’une butte de neige, commotion cérébrale dans une partie de cache-cache… Elle ne joue jamais à moitié et elle connaît ça, les hôpitaux!
*Tu sais combien le système de santé demande de patience; je me suis donc apporté un dictionnaire et j’ai cherché comment écrire ce mot fancy!
Abstraction :
Immersion | Fun | Difficulté |
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ | ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ | ⭐️⭐️⭐️ – – |
Fouille | Manipulation | Réflexion |
10 % | 40 % | 50 % |
💲 / 👤 | ⏱ | 💬 |
33.35 – 39.70 $ | 70 min. | FR/EN |
👥 | 👥 idéal | Testé à |
2 à 6 | 3 | 3 |
👻 Paranormal |
Joué le | Notre combientième salle |
2022-09-02 | 299 |
.
Vous êtes confus alors que vous vous retrouvez dans cette salle d’attente d’hôpital entouré de quelques proches. Cette salle semble plutôt abandonnée avec un look plutôt creepy. Que se passe-t-il ?
Vous allez devoir progresser à travers cet environnement à la recherche de réponses.
-Synopsis tiré du site d’Eliviascape
As-tu vu ça la crasse sur les murs? Déjà que le monde n’aime pas trop ça aller à ‘pital pis au Scéhachessselldé, si y faut en plus que la place ait l’air quasiment aussi désaffectée et creepy que dans Silent Hill (un jeu vidéo d’horreur dans un univers bin spécial, mais avec des infirmières « sexy »), y’a personne qui va vouloir mettre les pieds là-dedans.
Et pourtant, c’est drette-là qu’on t’encourage chaudement à aller passer un p’tit 70 minutes dont tu risques de te souvenir longtemps. De toute façon, y’a pas une autre urgence en ville qui pourra s’occuper de toi aussi vite que le CHDQ.
Le décor d’Abstraction est vraiment solide. Les lieux sont conçus et construits avec talent, en plus de bien supporter les différentes énigmes. Une certaine esthétique nous rappelle La nuit la plus longue, le précédent scénario d’Eliviascape (qu’on avait également adoré). On y retrouve le même genre d’atmosphère sinistre, obtenue à grand renfort de patine réussie, d’éclairages soignés et d’une ambiance sonore fort efficace. C’est un réel plaisir d’explorer ce milieu particulièrement immersif.
La configuration de la salle permet une progression intéressante dans un environnent déroutant qui fait vivre toute une gamme d’émotions. On alterne entre « Wow, c’est vraiment nice!« , « Veux-tu bin me dire où on est rendu? » et « Je ne suis pas sûr de vouloir aller là! » Chose certaine, on ne demeure pas indifférent aux charmes du CHDQ.
L’immersion est parfaite de A à Z, mais tu sais que nous sommes gourmands et que nous en voulons toujours davantage. Notre désir (pas très) secret pour les prochaines créations, c’est que celle-ci déborde de la pièce pour que la mise en situation et l’entrée en salle fassent elles aussi partie intégrante de l’expérience immersive. Ce serait la cerise sur un sundae déjà décadamment délicieux!
Pas de gore, pas de trash
Dans Abstraction, tu ne trouveras ni jumpscare ni concierge louche cherchant à t’effleurer les chevilles avec sa serpillère poisseuse ni de bloc opératoire beaucoup trop éclaboussé de sang et de morceaux de patients. Il n’y a rien de gore, rien de trash et pourtant, l’environnement et le scénario vont te jouer dans la tête. Ce qui t’est proposé ici, c’est un thriller psychologique intelligent misant sur l’inconnu, l’anticipation et l’incompréhension. C’est rudement efficace; on a capoté!
Enigmes full techno
Côté énigmes, tu ne seras pas en reste non plus. Eliviascape propose une aventure full techno. Oui, comme tu peux t’attendre d’un jeu sans cadenas, tu vas peser sur des pitons de façon séquentielle et placer des objets aux bonnes places pour que se déclenchent des patentes cool. Ceci dit, il y a tellement plus que ça! On a vu et on a fait des trucs qu’on n’avait encore jamais expérimentés ailleurs; des choses qui venaient confirmer que le CHDQ, c’est une place drôlement bizarre! (Si tu t’en doutais encore.)
Winston Zeddemore en dirait surement : »I have seen sh*t that’ll turn you white! »
Ce qui est également intéressant, c’est que les différentes étapes sont là autant pour te challenger que pour servir à l’histoire. À ce propos, il se peut que tu ne comprennes pas trop ce qu’il se passe. C’est normal; tout est dans le titre 🙂
On a trouvé que 3 joueurs formaient une bonne grosseur d’équipe pour que tous participent de façon satisfaisante. Pour quelques casse-têtes c’est le nombre idéal.
Le niveau de difficulté est assez accessible. La distribution automatique des indices, bien intégrés à la thématique, fait en sorte que tous devraient pouvoir apprécier pleinement l’expérience. C’est à mon avis une bonne affaire, car l’histoire vaut la peine d’être découverte dans son entièreté.
Et si on vous demande si vous voulez un petit résumé à la fin, je citerais encore Winston: « tu réponds oui! »
Pas étonnant que ce soit un jeu exceptionnel
Le concepteur Patrick Toupin est très soucieux de l’expérience vécue par les participants. Passionné autant que perfectionniste, il parcourt le globe à la découverte des meilleurs jeux d’évasion dans le classement TERPECA. Décortiquant et analysant ce qu’ont en commun les jeux mondialement primés pour comprendre ce qui en fait des succès, il applique ensuite ces paramètres à ses propres créations. Difficile de ne pas sentir sa passion à travers ses œuvres.
Situé dans un sous-sol de la Route de l’Église et entouré d’un imposant chantier de construction qui dure depuis… genre… toujours, Eliviascape est un joyau bien caché qui vaut vraiment la peine d’être (re)découvert. Vas-y sans hésitation!
Anyway, je crois qu’on appelle ton nom à l’interphone. Fini de patienter dans la salle d’attente; ton tour est enfin arrivé!
Allez leur rendre visite :
Eliviascape
969 Rte de l’Église
Québec, Qc
G1V 3V4
581-333-0580
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Dans le cadre de notre couverture médiatique, cette partie nous a été gracieusement offerte par Eliviascape. Crédits photo : Eliviascape.