One Hour : Mission Yakuza

[PARIS, France] Un escape game chez One Hour, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. En effet, il n’y a pas une aventure qui se ressemble, autant dans le thème que dans le style de jeu. On peut être, par contre, assurés que ça va être du bonbon!

Après avoir misé sur la paranoïa, l’humour puis l’horreur-poursuite, l’entreprise parisienne propose une enquête policière faisant appel à votre sens aigu de l’analyse dans Mission Yakuza.

Le commissariat du 11e arrondissement ne parvenant pas à boucler l’investigation, le ministre de l’Intérieur s’est résigné à demander du renfort aux cousins québécois! Cloé, Hector, Jessica et moi avons donc été dépêchés sur les lieux du crime.

Mission Yakuza: Tu peux oublier tes réflexes de joueur d’Escape Game

Immersion	Fun	Difficulté
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️	⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️	⭐️⭐️⭐️ – –

Fouille	Manipulation	Réflexion
40 %	25 %	35 %

💲 / 👤	⏱	💬
26 à 50 €	60 min.	FR

👥	👥 idéal	Testé à
2 à 5	3 – 4	4

🔎 Enquête
🇫🇷 en France

Joué le	Notre combientième salle
2022-08-16	295

Kinechi Shonida, célèbre parrain de la mafia japonaise à la tête d’un réseau mêlant trafic d’armes et de drogue est introuvable. L’inspecteur principal chargé de l’arrêter a été retrouvé mort dans une planque sordide.

Le ministre de l’intérieur a besoin des meilleures recrues pour trouver Shonida avant qu’il ne s’enfuit au Japon.

Incarnez une équipe de la police scientifique à la recherche d’indices au coeur d’un casse tête en milieu hostile.

-synopsis tiré du site de One Hour

Mission Yakuza veut avant tout vous plonger dans une enquête policière réaliste. Vous serez amener à manipuler des objets de la police scientifique et à raisonner comme si vous deviez résoudre une véritable enquête policière !

– tiré du site de One Hour

Ça a le mérite d’être clair! Pour la grande majorité de l’enquête, l’entreprise s’éloigne des casse-têtes farfelus et opte pour une approche plus authentique. C’est rafraichissant et étonnamment satisfaisant, en plus de renforcer l’immersion. On se prend réellement pour des enquêteurs… parce qu’on enquête « réellement » avec des moyens cohérents!

C’est drôle parce que ça a complètement déboussolé Cloé (16 ans) et Hector (14). Ces derniers, pourtant tombés dans la marmite des jeux d’évasion, ont déjà une expérience respectable dans la résolution d’énigmes. D’habitude, ils gèrent la fougère, mais pas ici! Ne vous en faites pas, ils ont eu le loisir de se reprendre dans une séquence plus « conventionnelle » de l’aventure.

La tâche repose sur une bonne dose d’observation, d’analyse et de fouille. La lecture prend également une place importante. Cela dit, si les éléments de texte sont nombreux, ils sont aussi concis. Le tout demeure donc agréable et fluide. Ce minutieux travail d’investigation pourrait paraître peu enivrant, surtout lorsqu’on le compare, par exemple, au gameplay effréné de L’abattoir (le précédent scénario de One Hour qui a, encore à ce jour, une place spéciale dans nos cœurs), mais ce n’est pas le cas.

Déjà, l’entreprise peut compter sur des maîtres de jeu de feu . En effet, tous ceux avec qui nous avons eu le plaisir de jouer étaient, à chaque fois, exceptionnels. Encore ici, nous avons droit à un personnage convaincant qui fait partie intégrante du scénario.

Autre highlight : l’intrigue et ses rebondissements se dévoilent graduellement dans une mise en scène soignée toujours en ayant des objectifs de mission très clairs. Dès l’intro et jusqu’aux derniers instants des 60 minutes, nous sommes divertis par les interactions avec le GM, les différentes cutscenes et les changements d’environnement fréquents.

Parce que l’enquête ne se limite pas qu’à une planque, aussi sordide soit-elle, on est constamment dans la nouveauté et la découverte.

One Hour a d’ailleurs opté pour une représentation atypique de l’environnement qui peut donner l’impression de se retrouver dans un jeu vidéo, où on peut appuyer sur la touche « voyage rapide » dès qu’on désire passer d’un endroit à l’autre. Je ne pense pas avoir expérimenté ça ailleurs. Ça a fait boguer notre cerveau au début, mais on s’y habitue très vite. C’est très bien fait et ça permet astucieusement d’enquêter dans un univers riche et varié malgré l’espace restreint.

Le dénouement de l’enquête

Comme tout n’est jamais noir ou blanc chez One Hour et dans le but de vous garder dans la salle le plus proche possible des 60 minutes qui vous sont allouées, les concepteurs ont prévu six fins potentielles selon vos choix et vos succès .

On vous accordera également un grade (parmi sept) selon votre performance. Notre équipe a été promu Commandant, la deuxième plus haute distinction. On n’a donc pas trop fait de boulettes!

Pour les joueurs québécois des premières heures, je me permets de faire un petit parallèle avec Le Piège, chez feu Obsidem à Montréal. À l’époque, ce dernier nous avait aussi bien plu pour les aspects plus réalistes que l’entreprise avait intégré à son scénario d’investigation.

Alors, ça vous dit une enquête aussi cérébrale qu’amusante?