One Hour : L’abattoir

[PARIS, France] C’est du domaine public que j’affectionne les thématiques d’horreur autant que le bacon/lardon. C’était donc une évidence, pour ce périple en France, de choisir le jeu réunissant ces deux grandes passions. Il aurait suffi d’un p’tit extra requin et nous aurions eu droit à la Sainte Trinité !

Depuis les premiers teasers lancés en 2018 par l’entreprise, L’abattoir de One Hour me faisait saliver autant qu’il inquiétait Jessica, se demandant bien dans quoi elle s’embarquait. Ici, pas question de rallier l’équipe française ; les moments effrayants, ça se vit encore plus intensément en petit comité. C’est donc en duo que nous sommes allés à la rencontre du sympathique boucher.

L’abattoir :  tout est bon dans le cochon

Immersion Fun Difficulté
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ ⭐️⭐️⭐️ – –
Fouille Manipulation Réflexion
25 % 50 % 25 %
💲 / 👤 💬
22-50 € 60 min. FR
👥 👥 idéal Testé à
2 à 5 2 à 3 2
🔪 Fuir un cinglé
😨 Effrayant / 🏆 Cadenas d’Or / 🇫🇷 en France
Joué le Notre combientième salle
2019-08-12 186

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Cela fait depuis quelques semaines que la police mène des investigations sans succès sur de mystérieuses disparitions à Paris. Différentes sources vous amènent à enquêter sur l’abattoir de Voltaire, cet étrange lieu abandonné où on a retrouvé des sacs ‘Cadaveroo’

Cette fois-ci One Hour change les règles, vous ne devrez pas fuir d’un endroit mais d’une personne ! Votre objectif ? Survivre à l’abattoir de Voltaire poursuivi par l’effroyable boucher. Monté sur fond de slasher movie, l’abattoir mettra à rude épreuve votre sang-froid.

Si vous ne voulez pas être les prochaines victimes à passer entre les mains de notre boucher sadique, il vous faudra être plus malin que lui…

-synopsis tiré du site de One Hour

Valeur sûre dans la Ville-Lumière, One Hour signe toujours des scénarios sortant de l’ordinaire. Après le très déluré Very Bad Night, gagnant de notre Cadenas d’or 2018 du jeu nous ayant fait le plus rire, et Lost Asylum, le pionnier des jeux les plus flippants de Paris, voilà que l’enseigne pose ses valises rue Servan et met le paquet pour proposer un jeu d’horreur inspiré de ces bons vieux Vendredi 13, Freddy ou Scream. 

Attention, l’Abattoir est basé sur une thématique horreur, des éléments du jeu peuvent surprendre ou effrayer. Déconseillé aux claustrophobes et âmes sensibles.

La table est mise avec cet avertissement (ou plutôt cette invitation, si, comme moi, faire semblant de fuir un maniaque armé d’un fendoir est votre définition d’une activité de rêve) retrouvé sur le site web de l’entreprise. Sachez que One Hour ne reculera devant rien pour vous faire passer soixante minutes aussi infernales que géniales. Vous crierez comme une fillette, de terreur et/ou de surprise, suerez comme des porcs refusant de se faire saigner, mais surtout, vous passerez un excellent moment dans le dédale de L’abattoir. Un de ces instants dont on se souvient longtemps.

Un décor à couper le souffle, avant même que le boucher ne vous ait tranché la gorge

One Hour nous en met littéralement plein la vue et fera ensuite tout en son possible pour nous arracher les yeux et les balancer dans un de ses sacs Cadaveroo. C’est avec raison que cette mission s’est d’ailleurs vue remettre le prix du Meilleur Décor, Île-de-France,  aux Escape Game Awards 2019 : il y a de la chair autour de l’os !

Le terrain de jeu est tout simplement superbe. Son visuel, autant que sa configuration, nous ont jetés par terre. Il aurait été pourtant si facile pour l’entreprise de négliger le décor en se disant que de toute façon, les participants, aveuglés par les sentiments d’urgence et de peur résultant de la traque en cours, n’en remarqueraient pas les détails.

À notre plus grand bonheur, c’est l’approche toute contraire qui a été retenue. Du plancher au plafond, pas un seul centimètre de la salle n’a été laissé pour compte. Il n’est pas surprenant d’apprendre que sur les 13 mois de construction (sans compter le game design), 6 ont été nécessaires aux travaux d’aménagement de la salle elle-même, principalement pour la décoration, mais aussi pour l’électronique et la finition.

Dès les premières secondes et jusqu’à la toute fin de l’aventure, l’environnement fait extrêmement bonne impression. Pas de doute, on s’est foutus dans un beau merdier ! On y croit à ce vieux bâtiment pas-si-abandonné-que-ça.  Et pour cause ! Les concepteurs n’y sont pas allés de main morte sur la patine, conférant au repaire du boucher un look sale et décrépit des plus réalistes. Le dernier contrôle sanitaire remonte assurément à il y a longtemps. Les couleurs utilisées ainsi que l’éclairage complètent à merveille ce visuel horrifique.

À cela s’ajoute une trame sonore intense qui n’aide en rien à faire diminuer notre niveau de stress. Néanmoins, et c’est bien là le seul détail sur lequel on pourrait se permettre de chipoter un peu, certaines transitions dans la bande-son gagneraient à être peaufinées. La coupure (aucune référence à ce qui vous attend, promis!) s’entend à quelques reprises, pourvu qu’on soit attentif pile à ces instants et non en train de pleurer sa mère.

Après une heure passée à éviter le carnage, on vous suggère chaudement de refaire le tour du proprio plus calmement pour ainsi découvrir (et apprécier) tout ce qui a pu échapper à votre regard pendant le jeu. One Hour a vraiment fait fort, car autant le décor est efficace dans l’urgence, autant, quand on prend le temps de s’y attarder, sa conception est minutieuse et sa finition, très soignée.

Votre objectif ?

Survivre à l’abattoir de Voltaire poursuivi par l’effroyable boucher. Pour y arriver, ça passe principalement par une bonne quantité de manipulations et de prises d’action.

Bien entendu, dans ce type de jeu où l’on vous garde en stress tout au long, la fouille ne sera pas trop difficile et les énigmes, jamais aussi complexes que dans un scénario plus tranquille. De toute façon, il ne faut pas agir de façon trop réfléchie si on veut coller à l’archétype de victime héros de slashers movies qu’on vous invite à personnifier.

Généralement, les énigmes elles-mêmes ne devraient donc pas faire surchauffer votre cervelle. Amusantes et toujours habilement intégrées au thème, elles combinent bien souvent des éléments évidents, permettant une identification aisée, avec d’autres plus subtils, question de ne pas l’avoir tout cuit dans le bec. Si quelques-unes d’entre elles offrent un défi de bon niveau, la difficulté première vient sans équivoque du boucher et du climat de terreur qu’il instaure.

 En effet, il n’est pas si facile de faire des liens ou de se rappeler où on a vu tel ou tel indice important lorsqu’on est constamment sur le qui-vive, qu’on passe en vitesse d’un endroit à l’autre, appréhendant sans cesse le prochain acte du tueur pouvant fondre sur vous à tous moments, par tous les côtés.

Toujours est-il qu’il est très satisfaisant de les résoudre. Chaque petite victoire nous ragaillardi et laisse présager que la fuite est encore possible.

Un maître de jeu de catégorie PRIME*

one-hour-abattoir-le-boucher-arriveOn nous offre ici une prestation de game mastering de très haut niveau. Le gars (employé au masculin pour alléger le texte, parce que des bouchères, ça existe également), il doit être partout à la fois. Toujours au bon endroit, au bon moment, pour nous faire regretter d’avoir mis les pieds dans son turf ou pour faire redescendre la pression avec une petite touche d’humour quand la cocotte-minute est sur le point de sauter. Toujours à l’affût aussi pour donner l’indice de circonstance. Il n’a d’autre choix que de se donner à fond pour vous faire vivre une expérience inoubliable. Dans toute cette histoire, le bourreau a probablement aussi chaud, sinon plus, que ses victimes.

*Au Canada, on classifie la viande bovine sous 4 catégories qui sont différenciées par l’âge de la viande ainsi que son persillage. Le grade Prime est le plus haut et environ 2% seulement de tous les bœufs peuvent se faire attribuer celui-ci.

Un scénario qui s’adapte à tous les niveaux

Que vous soyez du type bacon ou plutôt lardon, une chochotte ou un dur de dur, on vous vous mettra la pression autant qu’il le faut pour vous faire flipper. Par contre, si jamais vous n’avez pas peur (oui, on le sait, ce n’est qu’un jeu), ne soyez pas relous et faites comme si, l’aventure n’en sera que plus agréable.

Craintifs ? C’est normal, vous devriez l’être ! Cependant, sachez que le jeu demeure très sécuritaire et que le boucher ne vous malmènera pas physiquement. Du moins, pas avant la fin du chrono. (Après, on ne peut rien garantir.) C’est donc une bonne dose d’adrénaline accessible à tous qui vous est proposée ici.

En plus d’adapter l’intensité de son oppresseur afin d’assurer une séance optimale pour tous, One Hour a aussi prévu plusieurs fins différentes, selon votre niveau et votre habilité à agir rapidement et efficacement sous la menace du couperet. Les plus rapides se verront donc servir une finale comportant des étapes additionnelles, tandis qu’une issue plus directe sera à la portée des participants moins expéditifs.

L’entreprise s’assure ainsi que tous puissent en profiter pour toute la durée du temps imparti. Ici, personne ne sort de la salle au bout de 30 minutes. L’enseigne ne se nomme pas One Hour pour rien !

Puisqu’il faut trancher

L’abattoir est sans aucun doute l’une des (sinon la) plus belles expériences immersives qu’il nous a été donné de vivre jusqu’à présent dans un jeu d’évasion. C’est crédible, intense, amusant et ô combien satisfaisant ! Mon seul regret : One Hour, c’est si vite passé.

À votre tour, réussirez-vous à fuir le boucher de Voltaire ou vous retrouverez-vous plutôt prochainement sur son étal ?

one-hour-abattoir-2019-08-12
Il m’a fait suer comme un porc, mais on l’a eu ce bâtard !

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Allez leur rendre visite :

One Hour – Voltaire
23 RUE SERVAN
75011 Paris
Tél : 09 72 54 50 43
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Dans le cadre de notre couverture médiatique, cette partie nous a été gracieusement offerte par One Hour. Crédits photo : One Hour.

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