ARG Évasion : Hôpital St-Charles

[JOLIETTE, Qc] Dans les dernières années, on nous a rentré dans le crâne d’éviter les hôpitaux, sauf en cas d’urgence majeure. Et nous qu’est-ce qu’on a fait? Comme d’hab, exactement le contraire!

Voyez-vous, ça faisait un p’tit moment qu’on voulait se faire officiellement diagnostiquer comme accros de jeux d’évasion, mais on ne pouvait se résigner aux files d’attente interminables des urgences.

C’est là qu’on a découvert l’Hôpital St-Charles, à Joliette.

T’en connais d’autres, toi, des cliniques où t’es assuré d’être ressorti au bout de 60 minutes maximum? Le rêve! Après, il se peut que le médecin décide de te faire une p’tite lobotomie su’l side…

Avec Étienne et David, nous nous sommes donc rendus chez ARG Évasion pour une séance de  stimulation du cerveau.

Hôpital St-Charles : dissection d’un jeu d’évasion hors norme

Immersion Fun Difficulté
⭐️⭐️⭐️⭐️ – ⭐️⭐️⭐️⭐️ – ⭐️⭐️⭐️⭐️ –
Fouille Manipulation Réflexion
10 % 50 % 40 %
💲 / 👤 💬
34.50 $ 60 min. FR
👥 👥 idéal Testé à
4 obligatoire 4 4
💊 Asile
Joué le Notre combientième salle
2022-11-19 303

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Dans les années 60, la ville de Joliette était reconnue pour la qualité de son hôpital psychiatrique. L’Hôpital St-Charles ! Forts de leur expérience en maladie mentale, les médecins qui y travaillent sont les plus reconnus du Québec.

Par le fait même, les subventions gouvernementales pleuvent et plusieurs essais cliniques ainsi que plusieurs expériences sur le cerveau humain y sont pratiqués.

Mais comme toute bonne chose à une fin, un journaliste feignant la maladie mentale, pénétra à l’intérieur des murs de l’hôpital St-Charles. Catastrophe !! La grande réputation de l’hôpital se retrouva à néant et tout l’argent qui y avait été injecté et promis, fût retiré. Le Journaliste avait publié tout ce qu’il avait vécu durant son court séjour d’une semaine.

Lobotomie, électrochoc et torture sont les mots qui revenaient sans cesse dans son compte-rendu, qui comptait plus de 30 pages. De plus mystérieusement, 2 jours après la parution de son article, l’homme a disparu, ainsi que tous ses documents.

Évasion ARG à quand même réussi à mettre la main sur un vieux document qui pourrait décrire une expérience faite sur la capacité du cerveau à produire assez d’énergie pour faire fonctionner un bureau de 12 x 12, avec toutes les composantes à l’intérieur. Ceci serait à nos yeux, une avancée extraordinaire dans la recherche sur l’énergie renouvelable. Mais à quel prix ?

– Synopsis tiré du site d’ARG Évasion

Pour QUATRE (4) personnes!

C’est écrit au moins quatre fois sur le site d’ARG, mais on vous le répète pareil : cette expérience est conçue pour quatre personnes, ni plus ni moins. Même si t’es vraiment bon et que tu as déjà fait 4, 40 ou même 400 jeux, t’as pas le choix. Ça se joue à quatre. Ce n’est pas un caprice, le scénario a été spécifiquement bâti pour un quatuor.

Un concept différent et audacieux

Vous serez séparé de vos partenaires de jeu, seul dans votre pièce à résoudre les différentes énigmes.

L’idée, c’est d’être seul dans ta salle pour l’entièreté du chrono. (Certaines exceptions peuvent s’appliquer) Juste ça, ça fait déjà changement des escape games habituels.

Ça implique donc ce qui suit :

Dans un jeu conventionnel, les joueurs vont se répartir naturellement les tâches en cours de partie selon leurs affinités et vont réfléchir en groupe pour trouver des solutions. Après avoir passé quelques minutes sur un puzzle sans succès, tu as normalement le luxe de pouvoir tout sacrer là – en te disant que ce n’est sûrement pas logique! C’est là qu’un de tes coéquipiers prend le relais et résout le truc en 30 secondes.

Pas ici, et c’est là qu’on peut dire qu’ARG a été très audacieux en proposant ce concept hors du commun. Si les énigmes de ta salle ne sont pas ta tasse de thé, si tu ne comprends pas trop ce que tu dois faire ou s’il te manque un élément pour la suite des choses (j’te reviens là-dessus), ça se peut que tu trouves parfois le temps long.

Heureusement, l’entreprise vient minimiser les risques qu’un tel scénario se produise. Au moment du briefing, les quatre différentes pièces te seront sommairement décrites, autant dans leur thématique visuelle que dans le style prédominant d’énigmes s’y rattachant. Ensemble, vous pourrez donc choisir le défi qui vous semble le plus approprié pour chacun.

ARG-hopital st-charles-décor

La mécanique de jeu

L’un des 4 coéquipiers prendra le rôle du chef d’orchestre. Conseil de pro, c’est ici que tu envoies ton pingouin qui glisse le plus loin. C’est lui seul qui recevra les indices donnés par le maître de jeu, qu’il devra retransmettre aux autres. Parce que oui, ça demeure un jeu d’équipe et tu trouveras bien un moyen de communiquer avec ta crew.

Les 3 autres participants, quant à eux, se retrouveront chacun dans une cellule de châtiment distincte. Chaque joueur devra se concentrer sur sa salle, mais aussi travailler de pair avec le chef d’orchestre.

S’en suivra ensuite un grand ballet d’échange d’objets et d’informations : tu résous tes énigmes dans pour débloquer des items qui pourront servir à toi OU au chef d’orchestre et vice-versa. Il n’y aura pas de réel travail d’équipe entre les 3 occupants des différentes cellules.

Cela dit, si un participant vient à bout des défis de sa pièce rapidement, il pourra être envoyé en renfort dans une autre chambre.

On se questionne au début, mais tout devient plus clair quand on commence à voir les paquets passer. C’est signe que ça se passe bien pour soi, mais aussi pour les collègues.

J’ai trouvé la mécanique rafraîchissante. Ça donne une expérience de jeu d’évasion passablement différente de ce qu’on retrouve habituellement.

Médecine exploratoire

Côté énigmes, comme ARG nous a habitués avec ses précédentes offrandes, on a rendez-vous avec full d’électronique et beaucoup de manips. Leur style varie en fonction de la cellule choisie.  Il y aura beaucoup d’essais et erreurs, ce qui est en phase avec les idées qu’on se fait des recherches médicales dirigées par un dude louche de film d’horreur. On aura souvent le goût d’essayer tout et n’importe quoi dans l’espoir que « cette fois-ci sera la bonne »! Et comme dans les vraies études cliniques, il arrive même qu’on découvre des utilités alternatives non prévues à certains items.

C’est dans la salle du chef d’orchestre qu’il y a d’avantage à faire et à gérer. C’est, à mon avis, là aussi qu’il y a la plus grande variété de tâches. Ensuite, une cellule met l’emphase sur une logique plutôt mathématique, une autre sera axée principalement sur les casse-têtes tandis que la dernière propose de relever des tâches séquentielles.

Pour ma part, j’ai bien aimé l’esthétique de mon cagibi ainsi que l’habillage des casse-têtes. Pratiquement chaque tâche a le potentiel de faire dire (avec le sourire): « eurk, c’est donc bin trash ce que je suis en train de faire! » Pas de doute, c’était vraiment la cellule idéale pour moi!

Une chose que j’ai moins appréciée par contre, même si le choix a été fait par souci thématique, c’est la mauvaise qualité sonore du système de communication. C’est aussi enrageant qu’un Walkie-Talkie qui fonctionne mal ou qu’une lampe de poche dont les batteries sont mortes. Ne pas entendre clairement les indices et devoir demander de répéter à plusieurs reprises, ça me rend grincheux. Ça ajoute une petite frustration et une difficulté additionnelle inutile. Au final, on en vient à tout simplement se crier les infos d’un bord à l’autre.

La fluidité du jeu dépendra vraiment du travail de vos coéquipiers. Si le chef d’orchestre n’est pas aussi rapide que vous, vous pourriez parfois devoir attendre après lui afin de continuer votre progression.

Cela dit, le bon dosage de tâches et d’énigmes a fait en sorte que notre heure de jeu a été bien remplie. Je suis sorti de ma cellule, au bout d’environ 55 minutes, pour rejoindre David.

Étienne – ralenti par une tâche qu’il a jugé difficile à voir sous l’éclairage tamisé – a ouvert la porte de son isoloir quelques instants avant la fin du chrono. C’est celui de l’équipe qui a le moins apprécié sa cellule.

Jessica et David, pour leur part, ont tous deux adoré la pièce dans laquelle ils avaient été respectivement enfermés.

14+

Nos salles contiennent des éléments de décor morbides et effrayants pouvant ne pas convenir aux personnes de moins de 14ans. De ce fait, nous demandons que ceux-ci soient accompagnés d’un adulte. Aucun remboursement ne pourra être émis , une fois entré dans la salle.

Chaque scénario de l’entreprise explore un type d’horreur qui lui est propre. À part quelques éléments sanglants par-ci par-là et une thématique peu rassurante d’expériences médicales louches, c’est la claustrophobie qui est ici mise de l’avant par ARG.

Les pièces ne sont pas si petites, mais le fait d’être isolé pendant 60 minutes dans son cubicule – parfois sombre – pourrait vite devenir dérangeant pour certains. La qualité du décor vient aussi renforcer le sentiment d’inconfort… et de plaisir!

L’isolement des participants est également la raison pour laquelle, encore une fois, la limite d’âge de 14+ imposée par ARG nous semble tout à fait justifiée.

Diagnostique

Les trois scénarios d’ARG misent sur des aspects différents. Dans Burger Palace, on se régale du décor saignant à souhait tandis que dans Annie Rose Gore, c’est la vibe maison hantée – avec ses jumpscares à profusion – qui retient l’attention.

Dans Hôpital Saint-Charles, il n’y a peut-être pas de percée historique en termes d’énigmes, mais ses concept et mécanique de jeu sont une excellente prescription pour ceux et celles qui veulent vivre une expérience de jeu d’évasion hors norme.

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De retour dans la plus belle toilette de Joliette!

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Allez leur rendre visite :

ARG Évasion
562 Rue Champlain
Ville de Joliette, Qc
J6E 2S3

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Dans le cadre de notre couverture médiatique, cette partie nous a été gracieusement offerte par ARG Évasion. Crédit photo : ARG Évasion.

Note : au moment de la publication de cet article, Marc est gérant dans une entreprise de jeux d’évasion de Québec, ce qui n’était pas le cas lorsque nous avons testé Hopital Saint-Charles et rédigé la grande majorité de ce compte-rendu. Soyez assurés que ceci n’influence en rien notre intégrité et notre critique.

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